Qu’est ce que le design thinking ? En quoi consiste le Design Thinking process ? Quelle est la méthode à suivre pour pleinement intégrer cet état d’esprit dans tous vos projets d’innovation pour enfin créer des produits et services utiles pour vos clients ?
DESIGN THINKING :
ÉTAPES, PROCESSUS ET MÉTHODE
D’où nous vient le Design Thinking ?
Même si personne ne peut dire précisément à quelle date remonte l’origine du Design Thinking, beaucoup s’accordent à dire que le travail de formalisation de l’université de Stanford et de l’agence de design IDEO dans les années 90 marque le début de sa démocratisation. C’est donc à cette époque que l’on parlera de processus d’innovation et que les différentes étapes et nombreux outils verront le jour. Pour découvrir la définition du design thinking, découvrez notre page à ce sujet.
Pour cause, ses deux créateurs David Kelley et Tim Brown théorisent et mettent en pratique la méthode Design Thinking comme un processus profondément centré sur les utilisateurs et visant à répondre à des enjeux protéiformes pour les organisations. Il s’agit là d’une méthode qui puise dans la pensée et la culture des designers avec pour finalité la création de produits et de services innovants pour les entreprises et les organisations axées sur l’humain.
Le Design Thinking : un processus en 5 étapes
Enseignée principalement aujourd’hui à la d.school de l’Université Stanford (le berceau) et exportée en France, le process de formation au Design Thinking s’appuie généralement sur cinq étapes clés : l’empathie, la définition de la problématique, l’idéation, le prototypage et le test pour créer des innovations centrées sur l’humain.
Si toutefois vous n’êtes pas sûr·e de savoir ce qu’est le Design Thinking, nous en donnons la définition sur cette page.
Pour autant, si vous souhaitez mieux comprendre comment embarquer et appliquer les méthodes et le process Design Thinking dans votre entreprise, cet article est fait pour vous ! Comme les autres méthodes d’innovations, il peut exister plusieurs écoles. Nous allons détailler deux d’entre elles.
Le process et les étapes du Design Thinking selon la d.school de l’Université Stanford.
La d.school est l’école de design de Stanford university fondée entre autres par David Kelley, fondateur d’IDEO.
1 – L’immersion pour comprendre son utilisateur ou ses consommateurs
À la base de la pensée et des méthodologies design, le modèle du process Design Thinking prend ses racines dans l’empathie à l’égard de l’utilisateur. Impossible de répondre à ses besoins si vous est impossible de vous mettre dans sa peau, de penser à lui et pour lui. Le travail d’un bon Design Thinker doit donc passer cette phase d’immersion pour comprendre le monde de son utilisateur et les problèmes qu’il rencontre.
Le saviez-vous ? : seulement 50 % des entreprises Fortune 500 font de la recherche utilisateur. Une hérésie lorsque l’on connait les enjeux d’une approche centrée utilisateur pour la conception de solution pertinente et efficace. Les raisons que nous entendons beaucoup : manque de temps, manque de compétences en interne, manque de budget…
Ce sont de fausses excuses ! En effet, il existe différentes façons de faire la recherche utilisateur et il est possible de commencer très petit pour améliorer le service, solution, produit… de votre entreprise. Il existe aussi des formations pour avoir la compétence en interne et ainsi réduire son budget ! Le Design Thinking est une méthodologie centrée sur l’humain, il est donc primordial de s’y intéresser pour être en mesure d’identifier ses problèmes et besoins. D’où l’intérêt de consacrer la majorité du travail à cette phase.
La citation à retenir de cette étape est encore une fois une citation de Tim Brown, CEO de la d.school tirée d’une conférence sur la pensée Design :
2 – La définition de la problématique pour viser juste
Définir une problématique est la clé de tout projet Design Thinking. Dans un projet Design, nous partons d’un problème et non pas d’une idée à la différence des autres méthodes d’innovations comme le lean startup. Découvrez notreC’est pour cela que cette phase est très importante : Le seul moyen d’être certain de développer une innovation désirable pour notre client est d’être capable de définir le bon problème.
Cette deuxième étape phare du process Design Thinking trouve son point de départ dans les problèmes que rencontre l’utilisateur ou le consommateur, dans les limites de son expérience, dans ses frustrations. Identifier le moment de cette friction ainsi que la raison sont également des étapes primordiales à identifier pour répondre aux besoins de l’utilisateur.
Le travail du Design Thinker est de faire une mise à plat de ce qu’il retient des insights terrain, c’est-à-dire des informations tirées de la phase de recherche utilisateur. Il sera ainsi en mesure de dresser la Customer Journey du produit ou du service et enfin d’utiliser les bons outils qui permettent de définir une bonne problématique. En général, nous clôturons cette étape avec un des outils phares de cette étape : le « how might we » (ou “comment pourrait-on ?”) qui permet de définir le problème à résoudre et qui sera le principal input de la prochaine étape : l’idéation.
Article FFA
La recherche utilisateur vs l'étude de marché: quand et pourquoi ? On vous dit tout.
3 – L’idéation pour nourrir l’innovation
Certaines personnes résument la méthodologie et associent le terme Design Thinking à cette étape créative qu’est l’idéation. Pour autant, cette étape n’est utile que si les deux étapes précédentes ont été correctement réalisées.
Avant de commencer il faut donc s’assurer d’avoir un persona et une problématique bien construite. Une fois ce travail effectué, vous devrez construire une équipe multidisciplinaire : designers, ingénieurs, marketeurs, développeurs… et désigner un facilitateur neutre et non impliqué dans le projet pour encadrer votre séance de co-création.
Dans le process Design Thinking, l’idéation est l’heure où la créativité et les post-its font enfin leur entrée. Généralement cette étape créative se décompose en deux parties : la divergence et la convergence. Beaucoup d’outils de créativité peuvent être utilisés notamment le plus connu : le brainstorming, mais aussi d’autres comme le crazy 8 ou les chapeaux de bono,…
L’idéation va permettre de mettre en commun nos idées mêmes les plus folles et de donner la parole à tout le monde sous l’œil vigilant d’un facilitateur. Le but du Design Thinking est de partir d’un problème et de finir avec la meilleure solution, c’est-à-dire la plus désirable, faisable et viable. Le processus est aussi utilisé pour in fine améliorer l’expérience des utilisateurs et donc de l’humain.
À la fin de cette séance d’idéation créative, une seule idée doit idéalement émerger de cet atelier Design Thinking.
4 – Le prototypage pour donner vie à l’innovation
Les designers sont connus pour transformer rapidement leurs idées en projet tangible afin de mieux les faire comprendre et pour cela ils prototypent. Ainsi après l’idéation, il est temps de donner chair aux idées. Dans le process Design Thinking, le prototypage permet de concrétiser un projet, même de manière brouillon.
Il y a différents types de prototypes : prototype digital, prototype physique, prototype expérientiel… Les designers ont d’autant plus toute leur place à jouer dans cette phase, puisqu’ils maîtrisent les outils de prototype mieux que personne.
Donnez donc vie à votre innovation à l’aide des outils préalablement organisés et mis à disposition lors de votre atelier Design Thinking. En France, il existe depuis quelques années plusieurs FabLabs pour prototyper vos idées, mais aussi des formations afin d’apprendre les bases.
5 – Le test pour faire face à la réalité
Vous voilà enfin en fin de ce process d’innovation. Il est temps de mettre à l’épreuve votre prototype afin de voir si celui-ci répond bel et bien aux attentes de votre utilisateur et de votre entreprise. Est-ce que l’expérience utilisateur est optimale ? Est-ce que le service ou produit correspond aux attentes du consommateur ? Est-ce que mon service est viable ?
Mais gardez une chose en tête : tombez amoureux de votre problème et non pas de votre solution. En adoptant cet état d’esprit vous allez être réceptif aux critiques et vous allez être plus aptes à aider votre entreprise à créer la meilleure innovation.
Si ce n’est pas le cas, il faudra réitérer les précédentes étapes du processus pour atteindre l’objectif souhaité. Une telle démarche nécessite un état d’esprit curieux et une posture de débutant, c’est une condition nécessaire pour intégrer la méthodologie et comprendre l’intérêt de passer par les différentes étapes.
Outils FFA
Tous les outils Design Thinking dont tu auras besoin !
Les étapes Design Thinking selon Rolf Faste
Rolf Faste, designer du XXe siècle, fut à la tête de la première formation de design produit de Stanford pendant des années. Il résumait le process Design Thinking en sept étapes, de la façon suivante :
1 – La définition du problème
Rolf Faste estimait qu’il fallait directement chercher à définir le problème pour entamer tout bon projet de Design Thinking afin de poser une problématique dès le départ en s’intéressant aux utilisateurs ou aux clients.
2 – La recherche d’informations et d’insights
Cette étape consiste à réunir tous les métiers impliqués dans le projet – design, marketing client, ingénierie, ressources humaines, etc. – afin d’apporter un maximum d’informations et d’insights à l’égard du problème posé. C’est à partir de cette étape que vont naître les idées.
3 – Le brainstorming
Comme son nom l’indique, le brainstorming (littéralement remue-méninges) vise à faire chauffer les cerveaux et à débusquer les meilleures idées pour répondre à la problématique de manière créative. L’avis de tout un chacun importe afin de faire avancer la réflexion, d’échanger des idées et de voir plus loin. Tout le monde y trouve sa place.
4 – Le prototypage des projets
Le prototypage est l’occasion de donner vie aux innovations et aux meilleures idées de façon créative. À l’aide d’ébauches et de brouillons, la conception du prototype va permettre de donner vie au Design Thinking process et de donner une idée plus claire.
5 – La sélection du projet
La sélection est une démarche fatidique de la décision : quel projet est le plus réalisable ? Le plus viable ? Le plus rentable ? Le plus centré utilisateur ?
6 – L’implémentation des solutions
La conception de l’implémentation est une démarche qui vise à réunir toutes les ressources nécessaires, en croisant les métiers d’une organisation, pour lancer l’innovation née de ce process Design Thinking. Un plan d’action est généralement mis au point pour avoir une vision organisée de la vie du produit ou du service.
7 – L’apprentissage
Cet apprentissage vise non seulement à ce que chaque partie prenante se familiarise avec l’innovation, mais également à ce que les utilisateurs puissent communiquer leurs feed-back afin de pouvoir comprendre si cette innovation répond bel et bien à la problématique posée. Ces feed-back seront primordiaux pour améliorer et perfectionner l’innovation.
Si le process Design Thinking tend à se concentrer autour de ces cinq étapes, il ne faut pas pour autant croire que le Design Thinking n’est qu’une simple méthode canonique. Le Design Thinking process est avant tout une pensée, qui promeut les idées, la création et l’innovation. Cet état d’esprit doit investir les organisations ou entreprises. Ces dernières étant variées et ayant des besoins protéiformes, il n’existe évidemment pas une seule et unique manière de faire du Design Thinking. Rendez-vous ici pour une solution sur-mesure.
Petit rappel, mais le design thinking n’est pas la même chose qu’un design sprint. Nous avons rédigé une page sur la définition du design sprint et ses différences avec le design thinking.
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Le Design Thinking est la méthode inspirée de la manière de pensée des designers pour concevoir des solutions utiles pour les clients et les utilisateurs.