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Événements passés

Design thinking & développement durable

By 6 January 2020April 26th, 2021No Comments
design developpement durable

La French Future Academy accompagne les professionnels d’aujourd’hui à adopter les compétences de demain. Au-delà de vous former aux compétences et savoir être de demain, nous souhaitons vous éveiller à des pratiques pertinentes et novatrices qui travaillent à résoudre les maux de notre siècle. 

Lors de notre p’tite conf sur “Design & Développement durable”, nous avons eu l’honneur de recevoir dans nos locaux Alix Vignon, designer au sein du collectif Bam, ainsi que Guillemette Jaillet, co-fondatrice de Mordue.

“Rien ne se perd, tout se mange”, Guillemette Jaillet co-fondatrice de Mordue

On connaît les enjeux majeurs actuels concernant le réchauffement climatique et la situation dans laquelle se trouve notre écosystème. Le Design peut être une des solutions en termes d’avancées technologiques mais aussi en termes de consommation. Grâce au design thinking et à ses vertus, de nombreux projets voient le jour, remettant en question notre manière de consommer et de créer.

Une vision du monde en transition

Certains parlent de “fin de notre civilisation”, d’autres “d’époque-charnière” ou encore d'”époque de transition”. Nous nous en apercevons tous les jours, des révolutions sont en marche. Parmi celles-ci, on retrouve:

  • La révolution numérique caractérisée par l’essor des technologies. Elle a pour effet l’apparition de l’internet, de nouveaux systèmes techniques, de l’ordinateur ainsi que de l’électronique changeant les sociétés et leurs environnements.
  • La transition écologique et énergétique déclarée suite à l’épuisement progressif des ressources face à la croissance démographique mondiale, le réchauffement climatique, etc. mettant dans un danger constant la société et l’environnement terrestre (humain, faune, flore) et plus encore. Ces deux transformations nous impactent en tous points, que ce soit géopolitiquement, socialement ou encore économiquement. Elles nous touchent tous, quelque soit notre culture, notre secteur d’activité, et nous transforment, dans nos pratiques et notre regard porté sur le monde.

Ces deux grands domaines amènent de plus en plus d’entreprises ou d’agences à travailler sur divers sujets comme entre autres la pédagogie, les données personnelles, la mobilité, les énergies renouvelables, la participation citoyenne ainsi que les nouvelles formes de travail.

L’importance de comprendre le monde qui nous entoure… et de l’améliorer

Comment peut-on faire cela ? En concevant différemment, en concevant des objets  permettant d’ouvrir l’utilisateur à une réflexion et à l’échange, par le dialogue.

Le but du collectif Bam est de sensibiliser le plus de personnes à ces enjeux écologiques dont nous faisons dès à présent les frais. Pour renforcer leur discours et leur sensibilisation, ils mettent à disposition les plans de ces objets/mobiliers sur internet, via des licences libres. Chacun est donc disposé à se procurer les plans, à s’approprier l’objet et à son tour, sensibiliser son entourage à travers l’objet ciblé.

Les designers et les concepteurs plus largement, ont un rôle à jouer dans la transition écologique dans le sens où chaque décision de matériaux, de techniques de construction faites, peut engendrer des “déchets” ou des dépenses énergétiques considérables pour notre environnement. Il est donc important de reconsidérer la conception des objets en amont de leur fabrication afin de réduire au plus les pertes inutiles.

La notion de développement durable

La première personne à avoir parlé de développement durable est Patrick Geddes, dans un livre intitulé City and technology écrit en 1915. Dans son livre, il écris sur la “pensée globale” pour pouvoir agir en local. Il y a donc une notion d’échelle qui est déjà institué à cette époque là.

C’est la première ministre norvégienne Gro Harlem Grundtland qui, en 1987, publie un rapport, le rapport Grundtland. Celui-ci explique que le développement ne doit pas affecter les générations futures. Elle explique ainsi que les choix que nous opérons aujourd’hui ne doivent pas engendrer des détériorations des conditions de vie pour les prochaines générations.

Les 3 piliers du développement durable

L’environnement

La société

L’économie

L’on dit de quelque chose qui respect les principes du développement durable si celui-ci respecte ces 3 piliers pour que l’environnement dans lequel nous vivons soit vivable, viable et équitable.

Un projet durable c’est quoi ?

Chaque choix que va faire le concepteur va contribuer et aller à l’encontre des principes du développement durable expliqués dans le rapport Burndtland.

La réutilisation peut-être un bon moyen de créer des éléments qui respectent ces 3 piliers énoncés plus haut.

Par exemple, la marque d’accessoires La vie est belt reprend des anciennes roues de vélo ou pneu ou autres éléments destinés aux ordures, pour en faire des accessoires de mode comme des ceintures ou des noeuds papillons.

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Le concept d’objets honnêtes

Le collectif Bam travaille selon deux concepts distincts: le concept d’objets praticables, et celui d’objets perceptibles. 

Pour faire simple, le design praticable est un design qui crée des objets qui n’assignent pas à une seule fonction. L’on considère que des objets peuvent être détournés et utilisables de plusieurs façons.
Le design perceptible est quant à lui un design visible, compréhensible. Sur ce type d’objets, on comprendra par exemple très facilement comment celui-ci est conçu, ce qui pourra permettre de se l’approprier plus facilement.
Par exemple, si je retourne une table et que je vois que chaque pied est fixé au plateau par une visse et un boulon, je saurais très rapidement changer les pieds de ma table si la mode change, et non pas pour autant jeter la table.

Ces objets sont dits honnêtes c’est-à-dire que leur forme dit ouvertement l’usage que l’on peut en avoir. On arrive à avoir un objet honnête en créant des formes les plus simples possible afin que lorsque l’on regarde cet objet, nous comprenions de suite ce qu’il faut faire avec, et comment celui-ci s’utilise et les multiples possibilités qu’il propose.

Ce type d’objets n’est pas superflu puisqu’il répond à un usage précis, et donc à un besoin. Cela évite donc qu’on les jette au bout d’un certain temps par mode ou par lassitude.

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Le design et la low-tech: possible ?

Le terme low-tech signifie selon Philippe Bihouix, dans son livre L’âge des low-tech, “basse technologie”. Cela signifie que c’est un concept qui n’utilise pas d’énergie épuisable pour fonctionner. Ce concept s’inscrit dans cette ère de la transition énergétique afin de pouvoir vivre sans polluer.

Pourquoi privilégier la low-tech plus que la high-tech ? Car celle n’est pas consommatrices de ressources épuisables et ne conduit pas nos sociétés dans une surconsommation des ressources rares et épuisables. La low-tech permet à chacun qui l’utilise de sortir de se mode de consommation, en utilisant des solutions efficaces et optimisées pour nos usages.

Ce concept est fondé selon trois principes:
• Concevoir des objets utiles, c’est-à-dire des objets qui répondent à des besoins essentiels.
• Concevoir des objets durables dans le temps. Cela peut-être mit en pratique par la création d’objets modulables que l’on peut adapter à l’évolution de nos besoins, dans le temps. Ce sont également des objets robustes, mais aussi sobres dans les matériaux et les assemblages, n’utilisant pas de ressources d’énergies épuisables.
• Concevoir des objets accessibles à tous. Cela peut se comprendre d’un point de vue économique (peu cher), mais aussi qui ont une fabrication facilitée pour que l’on puisse le produire de manière simple que l’on soit un artisan confirmé, un industriel ou un particulier. Cela prend souvent forme par la mise en place de plan d’objet en open source (c’est-à-dire accessible à tous sur internet).

La cuisine low-tech selon le Collectif Bam

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Le design culinaire contre le gâchis alimentaire

Le design culinaire a plusieurs notions:

Une notion d’usage.

Une notion de fonctionnalité.

Une notion d’esthétisme.

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La nourriture est un des plus gros enjeux de notre société au XXIe siècle. Pour prendre conscience de ces problématiques sociétales, il existe plusieurs initiatives telles que Salvage super club. Le principe de ce projet est de manger dans une benne à ordures et de manger des plats cuisinés à base d’aliments qui étaient au départ destinés à la poubelle.

Le design culinaire n’est pas seulement une réflexion intellectuelle, mais a aussi un impact et joue un rôle dans la société.

“Rien ne se perd, tout se mange”

Dans le monde, il y a 3 milliards de tonnes de nourriture qui sont gaspillés par an, alors qu’il y a 1 millard de personnes qui sont en mal nutrition.

En France, il y a 1 personne sur 10 qui ne mange pas à sa faim, alors que l’on jette 10 millions de tonnes de nourriture par an à la poubelle, sur tout le cycle du produit. Cela signifie que cela est répartie sur la production, la transformation, la distribution, et même dans la consommation.

On voit bien avec ces chiffres que s’alimenter a un réel impact écologique dans notre société.

Pour répondre à ces problématiques, des initiatives voient de plus en plus le jour, comme le projet Mordue. Créer des assiettes à base de drêche afin de créer des assiettes et couverts biodégradable et comestibles. Son but: réduire le gaspillage alimentaire et réduire la consommation de plastique jetable !

DÉCOUVRIR MORDUE

La notion de “consom’acteur”: le consommateur d’aujourd’hui et de demain

Grâce à toutes les initiatives qui naissent chaque jour, il y a une réelle communauté de consommateurs étiques qui se crée. Ces consommateurs deviennent acteurs par leur adhérence à un mode de consommation différent. Ils sont acteurs en achetant ces nouveaux produits qui trouvent des alternatives à des éléments polluant et créant de nombreux déchets. Sorte d’activiste passif, le consom’acteur tente de faire pencher la balance et de participer aux enjeux sociétaux globaux en changeant son propre comportement face à ce qui se propose sur le marché. Changer son comportement, c’est montrer l’exemple pour les prochaines générations.

Les intervenants

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