« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » écrivait le chimiste et philosophe français Antoine Lavoisier en 1789. Il s’était en réalité inspiré de la maxime du philosophe grec présocratique Anaxagore qui annonça, plus de deux-mille deux-cents ans avant lui, que « rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau. »
Si l’on devait résumer en deux maximes ce que représente l’économie circulaire, Lavoisier et Anaxagore pourraient aisément être des ambassadeurs de choix. Car c’est là, le but ultime de ce modèle économique profondément inspirée des cycles de la nature : maintenir chaque chose, chaque produit, dans un cycle de vie sans fin, en renouvellement sans cesse, en ayant recours à des produits réutilisés et réutilisables. À la fois économique et écologique, cette vision nouvelle de l’économie s’est enracinée dans notre société et dans nos sciences en nourrissant, une nouvelle façon de concevoir le monde : le design circulaire.
Agence référence de la pensée Design Thinking, il paraissait logique qu’IDEO, représenté par le designer de génie Tim Brown, fasse évoluer d’un cran la matière en affirmant que « the next big thing in design is circular ».
Si l’on considère que la méthode du Design Thinking, centrée sur l’humain, prône que : toute innovation doit être désirable pour le client, faisable techniquement et viable économiquement, alors le design circulaire lui rajoute une nouvelle brique : la circularité. Dès la conception, les designers doivent prendre en compte les principes de l’économie circulaire (réutilisation et recyclage) tout en mettant au centre de la démarche l’expérience utilisateurs.